lundi, mai 6, 2024
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Leclerc s’énerve : le rythme des qualifications était dû à une mauvaise gestion des pneus

Ce que le pilote Ferrari Charles Leclerc a fait de mal lors des qualifications de la course de Formule 1 au Japon et quelles en ont été les conséquences sur le Grand Prix

En tant que pilote, il faut toujours voir le côté négatif des choses », dit Charles Leclerc. Et de son point de vue, cela a été le cas lors des qualifications du Grand Prix du Japon 2024 à Suzuka. En effet, là où son coéquipier chez Ferrari Carlos Sainz s’est classé quatrième au volant de la SF-24, Leclerc n’a pu faire mieux que 8e au volant de sa voiture sœur.

Cela irrite Leclerc, qui se considère comme un spécialiste des qualifications : « D’habitude, je suis plutôt bon le samedi. Mais depuis deux week-ends de course, je me bats pour mettre les pneus dans la bonne fenêtre ». Cela le limite sur un tour rapide.

En course, en revanche, il n’y aurait rien à redire. La quatrième place avec une stratégie à un seul arrêt était le maximum à Suzuka, souligne Leclerc. « On n’aurait pas pu faire mieux et je suis très content de ce dimanche ».

Le directeur de l’équipe Ferrari, Frédéric Vasseur, pense la même chose : « Si nous devons changer quelque chose, ce sera le samedi. Car dimanche, la gestion des pneus était bonne et le rythme était correct ».

Mais selon Vasseur, la performance de Leclerc lors des qualifications au Japon était aussi due aux circonstances. Leclerc n’a pas réussi à faire un « méga-tour » dans le premier segment. « Nous avons donc dû utiliser un deuxième train de pneus [soft] parce que nous étions un peu en danger. Et puis tu te retrouves en Q3 avec un seul train de pneus ».

Un pilote de Formule 1 se trouve ainsi « un peu dans le pétrin », explique Vasseur. En effet, une erreur lors du seul tour rapide en Q3 peut facilement signifier P10 sur la grille de départ.

Leclerc pense que tout est une question de pneus

Mais Leclerc n’est pas le seul à ne pas avoir réalisé une séance de qualification optimale. Ferrari a également des progrès à faire, explique le patron de l’écurie : son équipe n’a pas choisi « la bonne approche » pour Leclerc.

Pour Leclerc, il s’agissait « à cent pour cent » d’un problème de pneus. « Mes tours n’étaient pas si mauvais que ça. Mais les pneus ne m’offraient tout simplement pas d’adhérence ».

Selon Leclerc, l’erreur se situe probablement dans le tour de chauffe qui précède le tour rapide : « J’ai fait un mauvais travail à ce moment-là et c’est très frustrant quand vous êtes en fait satisfait de votre tour [rapide] et que vous vous retrouvez au milieu de nulle part. Je dois donc me concentrer sur ce point. « 

Ce que Leclerc attend de l’analyse des données

La préparation des pneus se joue sur des « détails », estime Leclerc, qui annonce une « analyse intensive des données » d’ici le Grand Prix de Chine à Shanghai. Il est fondamentalement confiant : « Chaque fois que je me suis concentré sur quelque chose, j’ai pu m’améliorer assez rapidement. Je ne suis donc pas très inquiet. Mais je dois faire un pas en avant à Shanghai ».

Le directeur de l’équipe Ferrari, Vasseur, croit en son pilote et se dit « convaincu que Charles va bientôt riposter », car Leclerc est « un pilote qui est [toujours] bon en qualifications ». Il en veut pour preuve le bilan de Leclerc en qualifications ces derniers mois, avec six fois la première ligne entre Austin 2023 et Sachir 2024 : « Mais bien sûr, on ne peut pas être heureux quand son coéquipier est en P4 et soi-même en P8 », dit Vasseur.

C’est pourquoi Leclerc se met la pression avant le cinquième week-end de course de Formule 1 de la saison 2024 et veut « définitivement » améliorer avant tout le rythme des qualifications à Shanghai. Il s’agit pour lui de « trouver la bonne fenêtre [et] d’affiner l’utilisation des pneus » afin de pouvoir « amener les pneus Pirelli de manière plus constante dans la fenêtre d’utilisation ». « Si j’y parviens », dit Leclerc, « le rythme reviendra certainement ».

D’autant plus qu’elle n’a jamais disparu en course : la stratégie à un seul arrêt réussie à Suzuka a montré que Leclerc savait en principe gérer les pneus, explique le chef d’équipe Vasseur. Par rapport à la stratégie classique à deux arrêts, la variante avec un seul changement de pneus est « un peu plus difficile parce qu’il faut tout contrôler et résister à la tentation de pousser un peu plus ».

Vasseur estime que Leclerc a « bien fait » son travail ici, d’autant plus que « deux arrêts en roue libre étaient l’optimum ». Mais Leclerc l’assume : Même une stratégie à deux arrêts n’aurait pas changé sa course de façon spectaculaire, mais aurait donné le même résultat au final : P4 derrière son coéquipier Sainz.

Ferrari reconnaît de réels progrès en matière de pneus

Si Ferrari parvient à occuper ces positions, c’est, selon le directeur de l’équipe Vasseur, grâce à l’amélioration de l’équilibre des pneus de la monoplace Ferrari. « Nous gérons généralement beaucoup mieux les pneus cette année et nous avons réalisé le meilleur tour à Djeddah et à Melbourne dans le dernier tour. Nous avons failli faire de même à Suzuka », dit-il.

Ferrari a donc réussi à traiter ce « point faible ». « Mais si nous voulons être encore meilleurs, nous devons aussi optimiser d’autres points. Et ce n’est pas parce que cela a fonctionné un jour que cela doit automatiquement fonctionner un autre jour. Nous devons donc rester vigilants. Car en Chine, l’asphalte et la météo sont déjà différents. Ce sera une nouvelle tâche pour nous. « 

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