vendredi, décembre 5, 2025
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Seul en Europe à l’âge de onze ans : les grands sacrifices consentis par Bortoleto pour réaliser son rêve de Formule 1

Le chemin vers la Formule 1 est un exercice d’équilibre entre le dévouement familial et la volonté de fer du pilote. Gabriel Bortoleto a déménagé seul en Europe lorsqu’il était enfant.

Gabriel Bortoleto est un exemple parfait des sacrifices qu’un jeune pilote automobile doit consentir pour réaliser son rêve de Formule 1. Son histoire, depuis ses débuts en karting à Sao Paulo jusqu’à son déménagement en Europe à l’âge de onze ans, montre que le talent seul ne suffit pas. Le chemin vers le sommet est un exercice d’équilibre entre le dévouement familial et la volonté de fer du pilote.

Bortoleto doit sa passion pour la course automobile à sa famille. Son père, issu d’un milieu modeste et n’ayant pas les moyens de financer ses propres courses, était un fan inconditionnel d’Ayrton Senna. Il a même travaillé une fois au Grand Prix de Sao Paulo pour « aider les riches à descendre de leurs hélicoptères ».

C’est sa grand-mère qui a déclenché sa passion. Elle l’asseyait sur un mur et le laissait analyser pendant des heures les voitures qui passaient dans la rue. Il devait donner le nom de la voiture et le type de moteur. Cette influence précoce et l’amour de sa mère pour ce sport ont renforcé sa passion.
La Formule 1 a toujours été son objectif

Son père a monté une entreprise prospère, car il savait qu’il aurait besoin d’argent pour financer la carrière de Bortoleto. Il ne comptait pas sur des sponsors, car il était très difficile d’en trouver au Brésil, et il a travaillé d’arrache-pied pour pouvoir payer les courses.

Pour le jeune Bortoleto, cet effort familial est devenu une motivation profondément ancrée : « J’avais une idée très claire de la raison pour laquelle mon père travaillait autant et n’était pas très présent auprès de sa famille pendant ma petite enfance : c’était parce que mon frère et moi faisions de la course automobile. » La Formule 1 est devenue pour lui un objectif et un devoir, comme il l’explique dans le podcast F1 Beyond the Grid : « C’est le minimum que je puisse faire pour compenser tout ce qu’il a fait pour nous. »

À l’âge de six ans seulement, Bortoleto a commencé à faire du karting à Aldeia da Serra, à Sao Paulo. À onze ans, il a franchi une étape importante et solitaire : déménager en Europe.

Seul en Europe

Ce départ précoce a été très difficile sur le plan émotionnel. Bortoleto s’est installé à Desenzano, près du circuit de Lonato, avec son entraîneur brésilien Francesco. « C’était difficile dans le sens où j’étais loin de ma famille. » Lui qui avait l’habitude de dormir tous les soirs avec ses parents et son frère et de passer toute la journée avec eux, ne les a soudainement plus vus pendant trois ou quatre mois.

Mais sa motivation était plus forte que le mal du pays : « Mon rêve d’entrer en Formule 1 était si grand et j’étais tellement convaincu de ce que je voulais que je ne m’en suis jamais vraiment rendu compte ». Il n’a jamais songé à rentrer chez lui. Les appels FaceTime quotidiens avec sa famille l’ont beaucoup aidé.

Peu de temps pour l’école

Francesco et sa femme, qui l’a rejoint plus tard, sont devenus une sorte de seconds parents qui l’ont élevé selon leurs principes. Ils ont adopté une approche similaire à celle de ses parents, car ils étaient honnêtes et Francesco avait lui-même un fils qui faisait des courses de stock-car.

Interrogé sur son éducation, Bortoleto répond en riant : « Eh bien, c’est une question qu’il ne faut pas poser à un pilote de course ». Il a fréquenté l’école au Brésil jusqu’à l’âge de onze ans, puis est passé à l’enseignement à distance en ligne en Europe.

Il admet franchement que l’école en ligne n’était pas idéale avant la période COVID et qu’il n’a pas beaucoup appris. Il a certes terminé ses études grâce à des programmes destinés aux sportifs, mais il affirme : « J’ai tellement voyagé. J’ai appris tellement de langues différentes ». Il parle couramment l’italien, le portugais et l’anglais et comprend parfaitement l’espagnol, même s’il a du mal à le parler.
Son histoire est la meilleure preuve que le chemin vers le sommet dans le sport automobile professionnel est une université de la vie, où la combinaison de course prime sur l’uniforme scolaire.

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