dimanche, mai 5, 2024
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Scandale de matchfixing dans la ligue polonaise League of Legends ?

La « Ultraliga » polonaise est sens dessus dessous. Deux joueurs chinois, qui ont délibérément mal joué, sont soupçonnés de manipulation

Les scènes très discutées se sont déroulées fin janvier lors du match entre les Iron Wolves et l’ESCA Gaming. Lors de cette rencontre, les joueurs des Wolves Wen ‘kylin’ Zheng et Shuai ‘Odin’ Wang s’étaient remarquablement mal comportés et avaient attiré l’attention des responsables de la ligue.

« De l’avis des représentants de la ligue, la performance de ‘kylin’ et ‘Odin’ a enfreint la section 17.1.1. du règlement de la Ligue régionale de l’EMEA », a déclaré l’Ultraligue dans un communiqué. Contenu de cette règle : « Les équipes sont censées donner le meilleur d’elles-mêmes à tout moment lors des matches de ligue et éviter tout comportement susceptible de compromettre l’intégrité réelle ou perçue de la compétition ». La première conséquence a été la suspension de Zheng et Wang pour deux matchs, le temps d’une enquête sur les faits.

Un autre professionnel chinois porte de graves accusations

Chan va même jusqu’à affirmer que Zheng et Wang, qui n’étaient pas connus avant de rejoindre les Iron Wolves, sont venus en Europe dans le seul but de fausser la concurrence. Un propriétaire chinois de l’équipe des Iron Wolves aurait conclu un accord avec des acteurs supposés ne pas être actifs dans l’eSport en Chine, afin de gagner de l’argent avec les matchs truqués.

Les preuves laissent à désirer

Mais Chan ne peut pas présenter plus que des indices. Ces dernières années, l’eSport LoL chinois a effectivement fait l’objet de nombreuses enquêtes pour fraude éventuelle, mais Zheng et Wang n’y ont joué aucun rôle, car ils n’étaient pas présents dans l’eSport. Cette circonstance, qui peut sembler exceptionnelle, ne suffit pas à étayer les propos de Chan. Des liens privés avec d’éventuels décideurs pourraient également avoir rendu ce changement possible.
De même, la preuve de l’existence d’un prétendu propriétaire chinois en arrière-plan est loin d’être solide. Sur des captures d’écran qui ne montrent pas le nom de l’interlocuteur, un autre joueur des Iron Wolves affirme, selon ‘Warrior’, que c’est probablement un sponsor chinois qui a donné aux responsables de l’équipe l’idée de recruter des joueurs d’Extrême-Orient.

Toutefois, l’interlocuteur anonyme écrit qu’il « suppose que le CEO et le manager avaient le projet » de recruter des joueurs chinois. Il n’est pas question d’un propriétaire chinois qui présiderait aux destinées de l’organisation et qui aurait choisi Zheng et Wang.
Dans les bases de données pertinentes, l’ancien joueur lituanien Algirdas ‘ChosenOne’ Gricius est également mentionné comme propriétaire de l’équipe.

Ce que l’enquête de Riot a révélé

L’enquête officielle de la ligue et du développeur Riot Games n’a pas non plus trouvé de signes de matchfixing. Il n’y avait « pas de preuves suffisantes pour justifier d’autres mesures disciplinaires », a fait savoir l’Ultraliga, avant que les Iron Wolves ne prennent eux aussi la parole pour conclure : « Avec l’issue de l’enquête de Riot, nous avons pris la décision chez Iron Wolves de poursuivre la saison dans l’Ultraliga avec ‘kylin’ et ‘Odin' ».

Dans le cas concret, on peut donc partir du principe qu’il n’y a pas eu de manipulation de match. Mais celle-ci a entre-temps également fait son apparition dans l’eSport, comme l’a montré Dota 2 en 2023, qui a été secoué par un scandale de paris, après lequel l’un des suspects est passé aux aveux.

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