dimanche, mai 5, 2024
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Première du MotoGP en Inde : les pilotes s’inquiètent de la sécurité du circuit

Des travaux ont été réalisés sur les zones de dégagement de l’ancien circuit de Formule 1 en Inde – Des points d’interrogation subsistent – Les pilotes ne veulent rouler que si la sécurité est assurée

Le week-end prochain, le championnat du monde de motocyclisme se déroulera pour la première fois en Inde. Le circuit international de Buddh, sur lequel la Formule 1 a couru de 2011 à 2013, sera le théâtre de cette compétition. Le grand point d’interrogation concerne la sécurité du circuit, qui a dû être adapté aux motos.

Le chef de la sécurité de la FIM, Tome Alfonso, a commandé plusieurs travaux de modernisation qui concernent principalement les zones de dégagement. Certaines modifications auraient également été apportées, mais des points d’interrogation subsistaient. L’homologation FIM du circuit n’aura lieu que le jeudi précédant le premier jour d’entraînement.

Ces dernières semaines, les pilotes se sont régulièrement renseignés sur les progrès réalisés en matière de zones de dégagement. A Misano, des vidéos récentes leur ont été montrées vendredi lors de la commission de sécurité, mais des doutes subsistaient malgré tout.

« Nous ne sommes pas du tout détendus », estime Aleix Espargaro. « J’ai hâte d’être en Inde, le circuit a l’air bien et rapide. La Dorna nous dit de rester calmes. Il y a du travail là-bas et tout est dans les temps. Nous devons avoir confiance et espérer que le circuit est sûr ».

Dans certaines sections, des murs sont assez proches de la piste. C’est notamment le cas des virages 2 et 3, où un mur se trouve derrière la bordure, après trois mètres d’asphalte. Aucune défense aérienne n’y a encore été installée sur la base d’images.

Dans un autre virage, la bordure aurait été légèrement tirée vers l’intérieur, comme à Spielberg dans le virage d’arrivée, afin d’agrandir un peu la zone de dégagement. « Mais je ne pense pas que ce soit la meilleure solution », explique Alex Marquez. « Nous verrons ce qu’il en est sur place ».

C’est aussi l’avis de Fabio Quartararo, car les vidéos présentées à la commission de sécurité n’ont peut-être pas montré tous les détails : « Sur la vidéo, ça avait l’air plutôt correct. Mais la piste était très sale et les bordures semblaient avoir 15 ans. « 

Nous devons nous rendre sur place pour voir ce qu’il en est de la sécurité, car la perspective de la caméra n’est pas idéale. Mais je m’attendais à pire ». Comme il s’agit d’un nouveau circuit pour tout le monde, la visite à pied du jeudi sera très importante.

On s’attend même à ce que les coureurs visitent le circuit ensemble. En effet, il est apparu récemment que les coureurs communiquaient davantage entre eux afin d’aborder ensuite les sujets importants d’une même voix.

Les pilotes veulent parler d’une seule voix sur les questions de sécurité

Il n’existe pas (encore) d’association de pilotes comme en Formule 1, mais il y a quelques semaines, tous les pilotes se sont rencontrés à Barcelone pour discuter de certaines choses. Les intérêts personnels doivent être mis de côté pour mettre en avant les intérêts communs.

« Cette unité est devenue très importante pour nous », souligne Aleix Espargaro. « Je ne sais pas pourquoi, mais lorsque nous sommes assis ensemble et que nous parlons maintenant, nous pensons beaucoup plus en ligne que nous ne l’aurions pensé. « 

Avant, nous allions à la commission de sécurité et c’était une grande confusion, car chacun prenait des directions différentes. Maintenant, nous sommes plus en phase. C’est très positif, car cela nous permet d’améliorer beaucoup de choses ».

Et en Inde, cette unité pourrait jouer un grand rôle. « En Inde, tous les pilotes vont regarder un tour ensemble avant de monter sur la moto pour comprendre la situation », confirme Aleix Espargaro.

En effet, si la FIM autorise le circuit mais que les pilotes jugent les zones de dégagement trop dangereuses, un boycott pourrait éventuellement avoir lieu. « Beaucoup de travail a été fait, mais nous verrons si c’est suffisant », explique Alex Marquez. « Si c’est sûr, alors nous roulerons. Mais il faut que ce soit très clair, que ce soit sûr ou pas. « 

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