Malgré quelques moments forts, Max Verstappen ne pense pas que la saison 2025 sera une année particulière pour lui, mais il ne considère pas cela comme un changement de priorités
Les nouvelles règles Flexiwing qui entreront en vigueur à Barcelone vont-elles soudainement tout changer en Formule 1 ? Le champion du monde Max Verstappen « ne peut pas vraiment » l’imaginer : « Cela va probablement modifier un peu le comportement de la voiture, mais pour nous, cela ne changera pas grand-chose », explique le Néerlandais, qui ne s’attend pas à « des gains ou des pertes de temps significatifs entre les équipes ».
Verstappen se montre particulièrement détendu en ce qui concerne son équipe Red Bull : « Ces ailerons ne nous ont jamais vraiment apporté un avantage énorme en termes de performances. Peut-être que nous ne les avons pas utilisés de manière optimale ou que nous les avons mal compris. Mais même pour les autres équipes, si vous avez une bonne voiture, vous avez une bonne voiture. L’aileron avant se courbe désormais un peu moins, mais cela peut être compensé dans la configuration. »
Mais au-delà de la question des ailerons flexibles, quelles sont ses attentes pour Barcelone ? Après tout, il a remporté sa dernière victoire sur un circuit similaire à Imola, avant de se rendre à Monte Carlo, où Verstappen a manqué le podium : « Imola a bien sûr été très positif, mais je ne sais pas si nous pourrons réitérer cela aussi facilement », déclare le vainqueur de l’année dernière en Espagne. Il ne peut pas dire « si Imola était simplement une performance particulièrement bonne de notre part ou peut-être une performance un peu plus faible de McLaren ».
Red Bull a besoin de virages rapides et « déteste » les circuits urbains
Verstappen ne veut toutefois pas aller jusqu’à dire que Barcelone, en raison des caractéristiques de son circuit, sera déterminante pour la suite du championnat : « Je sais en tout cas que notre voiture n’est pas particulièrement performante dans les virages lents et sur les circuits urbains, et cela ne changera pas après Barcelone. Je ne pense pas qu’on puisse dire : « C’est ici que le championnat se décidera. » Ce n’est pas aussi simple que ça. »
En repensant à Monaco, le Néerlandais ajoute : « En termes de voiture, nous détestons tous les circuits urbains. Nous sommes plus à l’aise sur les circuits avec des virages rapides, où l’on n’a pas besoin de trop rouler sur les vibreurs. » Selon Verstappen, la RB21 est « assez performante » dans les passages rapides. Il espère que l’équipe pourra bientôt rattraper son retard dans les sections moyennes et lentes : « Les deux courses que nous avons remportées se sont déroulées sur des circuits rapides, ce qui montre où se situe notre force. »
En revanche, il estime que les difficultés rencontrées par Red Bull sont « assez similaires » à celles de l’année dernière, « mais chaque année apporte son lot de nouveaux défis : les pneus changent, la voiture change. Il y a toujours des aspects positifs qui restent et des aspects négatifs dont on veut se débarrasser. C’est un processus continu », explique Verstappen.
Verstappen à propos du championnat du monde : « Je n’ai pas l’impression que c’est une lutte »
C’est peut-être aussi pour cette raison que la saison actuelle et la lutte avec McLaren ne ressortent pas particulièrement pour Verstappen : « Honnêtement, je n’ai pas l’impression que c’est une lutte. J’essaie simplement de faire de mon mieux et de m’amuser un peu. En tout cas, cette saison ne restera pas gravée dans les mémoires », précise-t-il, indiquant que sa domination des années précédentes lui a procuré plus de joie.
Car « je suis le plus motivé quand je sais que nous sommes vraiment rapides, c’est ce qu’il y a de plus excitant. Je donne bien sûr toujours le meilleur de moi-même. Cette année, il y a eu quelques moments forts, mais aussi des revers », admet Verstappen : « Dans certaines courses, nous étions loin derrière, ce n’est pas très amusant. » Son esprit combatif ne disparaît pas pour autant : « Mais cela ne veut pas dire que j’apprécie ou que j’aime particulièrement cela. J’aime bien ça, mais ce n’est pas quelque chose qui restera gravé dans ma mémoire pour toujours. »
Le fait qu’il ne soit qu’à 25 points de la tête du championnat du monde ne renforce en rien sa conviction de pouvoir défendre son titre : « Ce n’est pas une question de conviction. Je vais sur le circuit et je donne le meilleur de moi-même chaque week-end. Je n’ai pas besoin d’une conviction inébranlable pour ça. » Le calcul de Verstappen est beaucoup plus simple : « Si la voiture ne permet que la cinquième place, je termine cinquième. Si elle permet de gagner, je gagne. Je vois les choses très simplement. »
L’effet secondaire positif, c’est que « cela ne demande pas beaucoup d’énergie, donc j’ai beaucoup de temps libre en dehors de la piste ». En tant que jeune papa, il en a particulièrement besoin en ce moment, même si Verstappen souligne que le sport n’en est pas moins important pour lui : « Non, c’est complètement séparé de la Formule 1 », assure le champion du monde : « Ce qui se passe sur la piste n’influence pas ma vie privée. »
