La FIA a encore modifié le règlement technique avant la course de Formule 1 à Imola, mais cela a-t-il vraiment eu une influence sur le résultat ?
Peu avant la course de Formule 1 à Imola, la Fédération internationale de l’automobile (FIA) a publié deux directives techniques qui ont suscité de vives discussions dans le paddock. Mais ces clarifications ont-elles réellement eu un impact sur l’équilibre des forces ?
Comme le rapporte Motorsport.com, il ne s’agissait pas de modifications du règlement, mais de clarifications techniques, c’est-à-dire d’aides à l’interprétation des règles existantes.
Les blocs anti-skid et la gestion des pneus au centre de l’attention
La première directive concernait les matériaux utilisés pour les skid blocks et leur fixation. Dans l’ère actuelle de l’effet de sol, la hauteur du véhicule est déterminante pour les performances. Les équipes essaient de régler les voitures le plus bas possible sans dépasser les limites d’usure prescrites pour le soubassement.
La deuxième directive concernait les méthodes de refroidissement des pneus. À la demande d’une équipe, la FIA a clarifié les procédures autorisées et celles qui ne le sont pas.
Red Bull jette son dévolu sur McLaren
Au préalable, Red Bull avait particulièrement ciblé McLaren. Max Verstappen a déclaré aux médias néerlandais lors de la course à Miami : « Quand on regarde ce que McLaren fait avec ses pneus arrière, on se rend compte que nous faisons tous quelque chose de travers. » À Imola, le directeur de l’écurie Christian Horner s’est montré plutôt surpris par le manque de puissance de McLaren.
Le directeur technique de Red Bull, Pierre Wache, a expliqué que le pack de mises à jour de l’équipe de tête n’était pas aussi important qu’il n’y paraissait, mais que McLaren avait plutôt déçu à Imola.
Mais chez McLaren, on reste serein. Le directeur de l’équipe, Andrea Stella, a déjà déclaré vendredi lors de la conférence de presse : « J’espère qu’il y aura davantage d’histoires de ce genre à l’avenir, car cela signifie que nos concurrents se concentrent sur les mauvaises choses. Cela ne peut que nous aider. » L’équipe souligne que son approche n’a pas changé. La FIA a également confirmé que la voiture d’Oscar Piastri était conforme au règlement après la course de Miami.
Red Bull : Imola n’est pas une référence ?
Verstappen lui-même a tempéré l’euphorie après sa victoire à Imola. Selon lui, cette excellente performance était principalement due au tracé du circuit : « Je pense que cela dépend beaucoup du circuit. Chaque fois que nous avons été vraiment compétitifs, c’était sur des circuits rapides avec des virages rapides. » La nouvelle mise à jour a certes bien fonctionné, mais Monaco est un cas complètement différent.
En effet, cette analyse correspond au déroulement de la saison jusqu’à présent : à Suzuka et à Djeddah, deux circuits comportant également de nombreux virages rapides, Red Bull a été très performant. À Bahreïn et à Miami, en revanche, où les virages sont plus lents, l’équipe a eu plus de mal. En raison de ses caractéristiques particulières, Monaco ne sera pas un véritable indicateur, contrairement à la prochaine course à Barcelone. La FIA y sévira davantage contre les ailerons flexibles, en particulier à l’avant.
Le Grand Prix d’Espagne pourrait donc être un test passionnant pour toutes les équipes, non seulement d’un point de vue sportif, mais aussi en termes de développement technique.






