Sébastien Bourdais est furieux après la pénalité infligée à la Cadillac 38 à Bahreïn et reproche aux commissaires de course de ne rien comprendre à la course automobile.
Sébastien Bourdais est hors de lui après la finale de la saison du Championnat du monde d’endurance (WEC) à Bahreïn. Le Français, qui partage la Cadillac V-Series.R 38 avec Earl Bamber et Jenson Button, critique vivement les commissaires sportifs après que le trio ait écopé d’une pénalité stop-and-go de 30 secondes pour l’accident avec la Ferrari 54 AF Corse (Flohr/Castellacci/Rigon), qui a mis fin à la course de l’équipe GT.
« Honnêtement, je suis juste fatigué des décisions des commissaires, qui ne semblent pas comprendre les situations de course »,
« C’est extrêmement frustrant. Tous les pilotes dans le paddock – je dirais 75 % – pensent que dans ce cas, c’est la GT qui était en tort. Je ne comprends tout simplement pas comment on peut pénaliser le prototype. »
⚠️ Safety car
HUGE G-force crash for 54 Vista AF Corse but great to see Thomas Flohr get out unaided.
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— Championnat du monde d’endurance FIA (@FIAWEC) 8 novembre 2025
« Je veux simplement qu’on en arrive au point où ils me disent ce qu’ils pensent qu’on aurait dû faire. S’ils ont un argument valable, je comprends. Mais sinon, je suis désolé. Ce n’était qu’un accident de course, et nous pouvons nous estimer heureux de ne pas avoir été éliminés. »
L’incident s’est produit lorsque Button était en duel avec la BMW 20 (Rast/Wittmann/S. van der Linde) et a percuté la Ferrari GT de Thomas Flohr dans le trafic. Button a vu un espace libre à gauche, tandis que Flohr ne s’attendait pas à ce que quelqu’un passe par là.
« Le gars a simplement réagi de manière excessive lorsque la BMW a mis le nez à droite et a percuté la voiture de Jenson. Comment cela peut-il être de notre faute ? », demande rhétoriquement l’ancien pilote de Formule 1. « Les pilotes GT ont des caméras arrière, ils voient exactement ce qui se passe derrière eux. Et pourtant, ils continuent à rouler, et au final, on dit encore une fois : c’est la faute du prototype. »
« Alors autant garer la voiture tout de suite »
Bourdais est particulièrement irrité par la sévérité de la sanction : « Ce n’était même pas une pénalité de passage normale ou une pénalité de dix secondes, nous avons perdu une minute entière ! Autant garer la voiture tout de suite. »
Jusqu’à ce moment-là, les performances étaient meilleures que ne le laissait supposer le résultat : « J’ai fait deux bons relais, Earl a été très performant et Jenson a également fait du bon travail. Mais d’une manière ou d’une autre, nous sommes toujours du mauvais côté de la barrière », dit-il. « Les performances étaient là, mais tout semble toujours aller à l’encontre de nos intérêts. »
« Nous avons pris la mauvaise décision stratégique dans la première phase », admet Bourdais. « Nous avions économisé du carburant et aurions dû rester plus longtemps en piste. Mais les ingénieurs ont réagi de manière excessive parce que la BMW était dans le trafic, et nous sommes rentrés aux stands trop tôt. Du coup, tu fais le plein moins, tu penses pouvoir pousser, mais au lieu de cela, tu dois à nouveau économiser du carburant. La course était donc pratiquement terminée. »
Une voiture de sécurité aurait pu aider, mais c’est justement la Cadillac elle-même qui a provoqué la neutralisation avec cet incident. « Nous espérions une phase jaune, mais au final, c’est nous qui en avons été la cause », explique Bourdais. « C’est toujours la même chose : dès qu’un accident se produit, quelqu’un doit être responsable. Et c’est toujours le prototype. J’en ai tout simplement marre. »
