Un tournoi, plusieurs disciplines : l’Esports World Cup met à l’épreuve la diversité des organisations. Les PDG de Gen.G et NIP expliquent pourquoi cet événement a de l’avenir et quels sont leurs objectifs.
Arnold Hurr qualifie l’événement en Arabie saoudite de « partie essentielle de notre calendrier de tournois » dans une interview accordée à eSport. Le PDG de Gen.G explique que ses joueurs accordent une importance particulière à l’Esports World Cup (EWC). Ce n’est pas une déclaration anodine, car l’organisation a déjà remporté de grands titres dans League of Legends, Valorant et Rocket League. D’autres devraient s’ajouter à la liste lors de l’EWC.
NIP et Gen.G en route vers leur plus grand triomphe
« Notre objectif ici est le même que partout ailleurs : nous voulons nous améliorer chaque jour. Nous savons comment nous avons performé l’année dernière, et nous voulons faire mieux cette année », déclare Hurr. Lors de la conférence de presse de l’événement, il est surtout question de célébrer l’e-sport. Mais il reste concentré sur la compétition : « Pour nous, c’est la compétition qui compte. C’est ainsi que nous respectons un tournoi. »
Hicham Chahine, PDG de Ninjas in Pyjamas (NIP), partage cet avis : « La compétition est dans l’ADN de NIP. Nous sommes donc ici pour gagner », déclare-t-il dans une interview accordée à eSport. Pour l’instant, il ne vise qu’une ou deux victoires. Mais à l’avenir, NIP souhaite également remporter le titre le plus prestigieux, le championnat des clubs de l’EWC.
Ce titre aurait plus de valeur à ses yeux que les championnats du monde traditionnels organisés par les éditeurs : « Je préférerais remporter les Worlds dans League of Legends ou un Major dans Counter-Strike plutôt que les différents tournois ici. Mais si je remporte les deux titres à l’EWC et que je peux ainsi brandir le trophée du Club Championship, je prendrai. »
Tournois eSport au format olympique
Car pour Chahine, remporter le championnat des clubs à l’EWC est la preuve que les structures au sein d’une organisation fonctionnent bien : « Ce qui est vraiment impressionnant, c’est de pouvoir reproduire le succès d’un jeu dans d’autres. » C’est pourquoi il s’agit pour lui du titre le plus prestigieux actuellement dans l’eSport.
« Pour l’instant, ce qui compte, c’est le nombre d’équipes qu’une organisation possède. À l’avenir, ce sera la manière dont les joueurs et leur talent seront encouragés qui comptera », explique Chahine. Il est convaincu que la formation des jeunes sera bientôt déterminante pour remporter les titres EWC et il est confiant que NIP est bien placé pour cela.
Les tournois avec plusieurs jeux sont le format de l’avenir, Hurr est également d’accord : « Tous les éditeurs ne peuvent pas créer un écosystème unique. Il y aura davantage de tournois multi-titres, car il n’y a pas d’autre option. Et l’EWC apporte une grande partie de sa propre infrastructure. »
Le PDG de Gen.G ne souhaite toutefois pas entendre parler de comparaison avec les Jeux olympiques : « Nous essayons toujours de copier les sports traditionnels. La plupart du temps, cela ne fonctionne pas. Nous devrions arrêter. »
Le rendez-vous des meilleurs, toutes disciplines confondues
Tourné vers l’avenir : c’est ainsi que les deux PDG voient l’EWC. « Je suis heureux que l’Esports World Cup ait été organisée l’année dernière. Elle nous a rendus intéressants aux yeux du monde », déclare Chahine. « De plus, c’est un produit unique. Ici, nous pouvons nous affronter en tant que clubs. »
Les liens qui se créent entre les meilleurs joueurs de différents titres restent gravés dans la mémoire des deux responsables de l’organisation. Hurr rapporte également : « D’habitude, on ne voit pas des joueurs de League of Legends discuter avec des joueurs d’échecs. C’est tout simplement cool de voir de telles interactions. »
