lundi, mai 13, 2024
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« A joué les apprentis-sorciers » : Comment Rast est arrivé si vite au sommet chez BMW

Malgré un week-end de course manqué, Rene Rast a terminé cinquième de la saison DTM 2023 et s’est tout de suite retrouvé au top niveau au volant de la M4 GT3 : comment il a réussi cet exploit

Rene Rast a dû faire l’impasse sur un week-end de la saison 2023 du DTM en raison d’une collision de dates avec la Formule E, dans laquelle le pilote de Minden était engagé pour McLaren. Malgré ces deux zéros, le triple champion DTM a terminé à une solide cinquième place au classement général, bien qu’il ait pris place dans la BMW M4 GT3, nouvelle pour lui, et qu’il n’ait guère eu de temps d’adaptation. Andreas Roos, le directeur de BMW Motorsport, est ravi de la performance de Rasts.

Je suis très satisfait si l’on considère le peu de temps d’essai et de préparation que René a eu dans notre voiture GT3″, « Comme il s’est concentré sur la Formule E au début et que les voitures sont très différentes, nous avons essayé de séparer les deux. Et puis, à Oschersleben et lors des qualifications, il a été la BMW la plus rapide ».

Rast était absent à Zandvoort, mais à son retour, l’homme de 37 ans a vraiment pris son envol. Deux deuxièmes places sur le Norisring et la victoire à Spielberg ont été les points forts d’une saison solide, au cours de laquelle Rast a montré une fois de plus à quel point le DTM lui convenait. « Cette année, il a également remporté sa première course pour BMW », poursuit Roos. « Mais ceux qui connaissent René savent qu’il est capable de tels exploits et qu’il peut aussi s’adapter très rapidement d’une voiture à l’autre. « 

D’Audi à BMW

Rast, qui avait auparavant couru en DTM avec Audi aussi bien à l’époque de la classe 1 que de la GT3, a dû s’habituer chez BMW à « un tout autre concept » que celui de la R8, selon Roos. Le directeur du sport automobile de BMW explique : « L’Audi était une voiture à moteur central, la nôtre a un moteur avant, c’est déjà une autre voiture. Mais c’est là que l’on voit la force et la qualité de René, qu’il peut s’adapter en si peu de temps et qu’il roule immédiatement au plus haut niveau ».

Mais comment Rast a-t-il réussi à être aussi compétitif dès le début, malgré un temps de test limité et une préparation courte ? Roos a une réponse claire à cette question : « L’une des forces de René est qu’il est extrêmement méticuleux et qu’il peut tirer énormément de choses des données. Il a eu Sheldon van der Linde, le champion en titre, comme coéquipier sur cette voiture. C’est tout d’abord la meilleure référence et le premier point de repère pour s’orienter ».

« Il l’a fait à la perfection – même si Sheldon est en fait le junior et René le pilote plus âgé, ce dernier a d’abord joué les apprentis-sorciers et appris de Sheldon. Et il est ainsi arrivé assez rapidement au même niveau », se souvient Roos de la dynamique au sein de l’équipe Schubert. Rast s’est donc subordonné au début pour acquérir l’expérience nécessaire afin de pouvoir ensuite attaquer.

Rast convainc par son travail méticuleux

Bien que van der Linde ait été le premier adversaire de Rast sur la piste, les deux hommes ont, selon Roos, bien travaillé ensemble pour faire progresser BMW en DTM. Le Sud-Africain a terminé juste devant Rast, à la quatrième place du classement général. « C’est une rivalité très saine », certifie Roos. « Il y aura aussi à l’avenir des courses où ils seront tous les deux dans la voiture et où, espérons-le, ils gagneront la course », fait-il référence aux engagements en endurance.

Roos connaît déjà le rôle que joue l’étude des données pour Rast, du temps où ils travaillaient ensemble chez Audi. « René préfère utiliser son propre ordinateur portable et regarder lui-même les données. Dès mon tout premier test, la première chose qu’il a demandée, c’est l’ordinateur portable – et qu’il puisse regarder les données lui-même. René est comme ça. Et il a conservé cette attitude ».

Ce que Rast voit dans les données, il peut ensuite « l’appliquer très rapidement et très bien dans la voiture », sait le directeur du sport automobile de BMW, qui a également joué un rôle dans le passage du triple champion DTM chez le constructeur munichois.

Pour la saison DTM 2024, il n’y aura pas de chevauchement avec le championnat du monde d’endurance (WEC), dans lequel Rast sera selon toute vraisemblance au départ. « Cela s’annonce mieux cette fois-ci », se réjouit Roos en pensant à une saison complète du pilote de 37 ans.

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