mercredi, octobre 8, 2025
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Nico Hülkenberg explique son échec stratégique : « Je n’aurais pas survécu »

Nico Hülkenberg s’est longtemps battu pour marquer des points à Spa, mais une décision stratégique tardive lui a coûté cher : pourquoi Sauber s’est encore arrêté

 

Nico Hülkenberg était sur le point de remporter un point pour Sauber lors du Grand Prix de Belgique, mais il a finalement terminé douzième. Le point crucial : un deuxième arrêt au stand à douze tours de l’arrivée, qui s’est avéré être une erreur stratégique.

 

« D’une certaine manière, j’y ai été contraint », explique Hülkenberg après la course pour expliquer pourquoi il n’a pas opté pour la stratégie à un seul arrêt. « Mes pneus avant se dégradaient fortement, j’avais beaucoup de sous-virage et je devais bloquer la roue avant de plus en plus souvent. Je ne pense pas que j’aurais pu rester devant Pierre [Gasly] et le groupe. »

Si l’on examine les temps au tour avant le deuxième arrêt, on constate une nette tendance à la baisse. Au 26e tour, l’Allemand a réalisé son meilleur tour du premier relais en pneus moyens avec un temps de 1:47,656. Peu avant son changement de pneus au 31e tour, il était presque une seconde plus lent. Son coéquipier Gabriel Bortoleto, en revanche, réalisait à ce moment-là des temps très proches de 1:47.

Sauber avait opté pour un réglage plus axé sur l’appui aérodynamique, ce qui, selon Hülkenberg, s’est avéré désavantageux dans des conditions sèches face à des concurrents directs comme Alpine. « Pierre roulait avec un appui aérodynamique réduit. Dès qu’il entrait dans mon sillage, nous étions une proie facile », estime-t-il.

L’espoir : une attaque tardive après le changement de pneus, mais celle-ci s’est envolée, notamment parce que Gasly, grâce à sa vitesse de pointe supérieure, a mené une attaque DRS avec Oliver Bearman et Yuki Tsunoda. « Tu penses que peut-être, l’attaque DRS va se disperser à un moment donné et que tu peux faire quelque chose. Mais cela ne s’est pas produit », admet Hülkenberg.

 

Le premier arrêt propulse Hülkenberg vers l’avant

 

Pourtant, la course avait bien commencé. Après un départ longtemps retardé en raison d’une mauvaise visibilité – « un coup de froid », comme le qualifie Hülkenberg –, Sauber a pris les bonnes décisions stratégiques. Au onzième tour, l’Allemand est passé prématurément des pneus intermédiaires aux pneus slicks, devenant ainsi le deuxième pilote du peloton après Lewis Hamilton. Cela a porté ses fruits : Hülkenberg s’est alors retrouvé en neuvième position, devant son coéquipier Bortoleto.

 

Mais l’équipe a ensuite demandé un changement de place. « Gabi était plus rapide, il avait un meilleur rythme. Nous étions proches de Liam [Lawson] et voulions l’attaquer », explique Hülkenberg. « J’avais de toute façon du mal avec la voiture, donc pas de problème, je l’ai bien sûr laissé passer. Dans l’intérêt de l’équipe. »

 

Mais avec le deuxième arrêt au 32e tour, l’objectif de marquer des points était pratiquement perdu. Alors que ses concurrents, dont Alpine, Haas et Tsunoda dans la deuxième Red Bull, misaient sur une stratégie à un seul arrêt, Hülkenberg n’arrivait plus à se dégager. « Nous pensions avoir encore une chance. Mais une fois pris dans le train DRS, il n’y a plus rien à faire. » Gasly s’est assuré la dixième place, Hülkenberg n’a terminé que douzième.

« C’est sûr que c’est dur quand on voit à quel point on était près du but », a-t-il déclaré. Il ne regrette toutefois pas fondamentalement son arrêt tardif aux stands. « Je pense vraiment que je n’aurais pas pu finir la course avec le premier train de pneus slicks. » L’état critique des pneus était déjà visible au comportement de la voiture : « J’avais sans cesse des problèmes de freinage, ce n’est pas bon signe. Nous devions tenter quelque chose. »

 

Wheatley : pourquoi la stratégie n’a pas fonctionné

 

La météo et le départ tardif ont également marqué le week-end de course de Hülkenberg. « Attendre n’est jamais idéal, cela casse l’ambiance. Mais la sécurité passe avant tout : avec Eau Rouge et les virages aveugles, on ne peut pas prendre de risques. »

Au moins, la conduite en elle-même était « vraiment sympa » : « Dès qu’on était sur la piste, ça allait. L’eau stagnante n’était pas un gros problème, mais la visibilité restait un souci, surtout dans les lignes droites. »

Jonathan Wheatley, le directeur de l’équipe Sauber, résume : « La course de Nico s’est avérée plus difficile. Lorsque son rythme a baissé dans la deuxième moitié de la course, il est devenu évident que la stratégie initiale d’un seul arrêt allait le mettre en danger, nous avons donc décidé de le faire rentrer une deuxième fois aux stands. Malheureusement, il est revenu en piste derrière Ocon, ce qui lui a fait perdre du temps dans le trafic et nous n’avons pas pu tirer le meilleur parti de notre stratégie comme prévu. »

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