Oliver Bearman est derrière son coéquipier chez Haas, Esteban Ocon, au classement, mais le Britannique ne se laisse pas déstabiliser et tient compte des erreurs
Après avoir été pilote de réserve lors de la saison 2024 de Formule 1, Oliver Bearman avait de grandes attentes avant sa première saison chez Haas, mais après six mois, le bilan est mitigé. Le Britannique n’a récolté que huit points jusqu’à présent, tandis que son coéquipier Esteban Ocon figure dans le top 10 du classement des pilotes avec 27 points.
Il ne cache pas que tout ne s’est pas toujours bien passé : « J’ai commis beaucoup d’erreurs et j’ai laissé passer de nombreuses occasions », reconnaît-il. « Mais d’un autre côté, je m’attends un peu à ce genre de choses à ce stade de ma carrière. »
Il ne veut donc pas être trop dur avec lui-même à ce sujet. « Mais bien sûr, je veux m’améliorer dans ce domaine au cours de la deuxième moitié de la saison et à l’avenir », déclare le pilote Haas.
Mais tout n’est pas noir pour autant : « Il y a eu de bons signes de vitesse », souligne Bearman, qui met en avant son bon bilan en qualifications, où il est à égalité avec Ocon (6:7). De plus, Bearman a souvent manqué de peu les points et a terminé à la onzième place lors des quatre dernières courses consécutives.
Ce qui est mieux aujourd’hui qu’il y a un an
Bearman sait toutefois qu’il peut encore s’améliorer à l’avenir et c’est aussi ce qu’il attend de lui-même. « Je suis toujours très exigeant envers moi-même », déclare-t-il, soulignant qu’il a beaucoup appris depuis qu’il est pilote de réserve.
«Je sais désormais beaucoup mieux ce que je veux. Je peux me référer aux courses précédentes lors des discussions sur les réglages, la stratégie, etc. », explique l’Anglais. « Avant, je me contentais de suivre le mouvement, mais cela a changé au cours de l’année. »
« Je sais désormais mieux ce que je veux, que ce soit en matière de stratégie pneumatique, de réglages ou d’autres aspects. J’ai simplement plus de données sur lesquelles m’appuyer, ce qui est une bonne chose. Bien sûr, le milieu du peloton est plus serré que jamais en ce moment, ce qui signifie qu’une bonne journée n’est pas toujours aussi bonne que l’année dernière. Mais cela reste positif. »
« Quand je fais du bon travail et que je suis satisfait de moi-même, les performances sont bonnes et la voiture est rapide », poursuit-il. « Les mauvais jours ont bien sûr été difficiles, mais c’était en quelque sorte prévisible. Cependant, leur fréquence diminue et mon taux de réussite s’améliore. Et cela correspond à ce que j’attends à ce stade de ma carrière. »
Compréhension pour Antonelli
Andrea Kimi Antonelli montre actuellement à quel point les choses peuvent rapidement devenir très difficiles pour les débutants. Malgré une voiture rapide comme la Mercedes, il traverse une période difficile et n’a marqué qu’une seule fois depuis Imola. L’Italien a déclaré qu’il manquait de confiance en sa voiture, ce que Bearman comprend très bien.
« La confiance est la première étape pour pouvoir piloter ces voitures », dit-il. « Il faut une confiance énorme pour pouvoir en tirer le meilleur. J’ai eu quelques courses où je n’étais pas complètement en confiance, et je ne peux même pas dire combien de temps cela m’a coûté en termes de temps au tour. C’est pratiquement infini. »
Une fois que vous avez perdu confiance, il est extrêmement difficile de la retrouver, et encore plus difficile de tirer le meilleur de la voiture », explique le pilote Haas. « Je comprends donc les difficultés. Mais il est dangereux de tomber dans une spirale négative. Heureusement, je me sens très à l’aise dans la voiture en ce moment, et c’est essentiel. »
