Un diplôme de Harvard et une oreille attentive chez Helmut Marko ne suffisent apparemment pas : pourquoi Sebastian Vettel ne correspond pas au management de Red Bull selon Ralf Schumacher
Ralf Schumacher a du mal à imaginer que Sebastian Vettel soit sérieusement envisagé pour un poste de direction chez Red Bull. Après que la légende du sport automobile Hans-Joachim Stuck ait récemment supposé que Vettel ne serait « jamais envisagé » pour un tel poste et qu’il ne se rendrait « pas service » en acceptant, Schumacher s’exprime désormais dans le même sens, estimant qu’une telle configuration n’est pas réaliste.
« Je ne vois pas comment on pourrait l’intégrer », a déclaré l’expert de Sky dans une interview sur la chaîne YouTube de Formel1.de. Jusqu’à présent, il n’a entendu « que Vettel dire qu’il aimerait bien rejoindre Red Bull. Mais je n’ai encore rien entendu de la part de Red Bull qui indiquerait qu’ils seraient d’accord ».
Une déclaration qui, à strictement parler, n’est pas tout à fait exacte. Car c’est finalement Helmut Marko, consultant en sport automobile chez Red Bull GmbH, qui a lancé la rumeur en déclarant que Vettel serait « le candidat idéal » pour lui succéder. C’était dans une interview accordée à Sky en avril 2025.
Vettel a ensuite réagi dans une autre interview accordée à Sky en se montrant aimable envers Marko, avec lequel il entretient des relations amicales depuis de nombreuses années. Il avait alors déclaré : « Je pense qu’il n’y a qu’un seul Helmut, et le rôle d’Helmut est le sien. Quant à savoir si son poste sera pour lui « une option à l’avenir, cela reste à voir ».
Quel est le rapport avec un diplôme de Harvard ?
Les rumeurs ont pris de l’ampleur lorsque Vettel a obtenu un diplôme de Harvard en juin, avec lequel il se serait préparé à de futures fonctions de direction. À peu près à la même époque, un article de l’ORF a également été publié, dans lequel il déclarait être « en discussion avec Marko, y compris sur ce sujet ».
Le contrat de Marko en tant que conseiller court jusqu’à fin 2026. Il s’agit du premier accord écrit entre lui et Red Bull. Jusqu’au décès de Dietrich Mateschitz en octobre 2022, Marko a toujours travaillé sur la base d’une poignée de main.
Il avait toutefois laissé entendre à plusieurs reprises qu’il ne ferait pas ce travail éternellement. C’était également le cas dans une interview publiée le 28 mars 2025 sur la chaîne YouTube de Formel1.de. Interrogé à ce sujet, Marko a explicitement confirmé qu’il pourrait y avoir « une bonne raison » d’abandonner son poste de conseiller chez Red Bull si Max Verstappen quittait un jour l’équipe.
Ce qui, selon Schumacher, joue en défaveur de Vettel
Mais Ralf Schumacher ne croit pas vraiment que le successeur de Marko s’appellera Vettel : « La vie de Sebastian a complètement changé », explique-t-il. « Déjà pendant sa carrière, il était très engagé dans le développement durable et tout ce qui touche à l’écologie. Ce qui est une bonne chose. »
Comme Vettel accorde une grande importance à son empreinte écologique, Schumacher a du mal à imaginer « comment il pourrait participer à 24 courses avec une voiture électrique. De ce point de vue, je pense que ce n’est pas vraiment une bonne idée pour lui. Et je pense que c’est aussi difficile pour l’entreprise, compte tenu des déclarations qu’il a faites ces dernières années en Formule 1, lorsque la situation est devenue extrême. »
Vettel lui-même s’engage depuis des années en faveur de la protection du climat et de l’environnement. En 2021, il a déclaré à propos de son engagement dans une interview accordée au magazine d’information Der Spiegel : « Je me suis bien sûr posé la question de savoir si je n’étais pas hypocrite. D’un côté, je pollue l’environnement par mon travail, de l’autre, je promeus des causes pour protéger l’environnement. J’ai donc d’abord changé mes habitudes, comme les voyages en avion, puis j’en ai parlé. »
Vettel ne s’est pas encore exprimé publiquement sur la question de savoir si son engagement écologique dans sa vie privée serait en contradiction avec une activité opérationnelle en Formule 1, qui implique presque inévitablement de nombreux déplacements en avion pour assister à 24 événements à travers le monde.
En tout cas, Vettel ne deviendra pas chef d’équipe. Red Bull a certes annoncé mercredi que Christian Horner ne exercerait plus cette fonction à l’avenir. Mais Laurent Mekies, qui dirigeait auparavant les activités sportives des Racing Bulls, a déjà été nommé pour succéder à Horner.
