Avec Kasper Hjulmand, le Bayer 04 a un nouvel entraîneur qui agit selon des principes clairs. Lors de sa présentation mercredi, il a également exposé sa vision en tant qu’entraîneur ainsi que son attitude fondamentale en tant qu’être humain. Il n’apprécie guère les idées reçues.
… son style de management : Je pense qu’il y a plus que le fait d’être aimable ou autoritaire. Il y a beaucoup de nuances entre les deux. Je suis très exigeant : j’exige une discipline stricte sur le terrain et en dehors. Je vois partout des possibilités d’optimisation. C’est ce que j’exige de moi-même, des joueurs et du staff. Mais je ne crie pas sur les gens. Je n’ai pas besoin de détruire les gens pour montrer que je suis un leader fort. Pour moi, il s’agit de faire les choses ensemble. Et de soutenir les gens autour de moi pour qu’ils se sentent plus forts. Pour qu’ils puissent être eux-mêmes. Je prends des décisions tous les jours. Pour certains, c’est une façon douce de faire les choses. Pour moi, c’est aussi dur que si je criais constamment sur les gens. Je suis moi-même. Il est parfois trop facile de coller des étiquettes aux gens. Parfois, je suis dur. Et parfois, je veux communiquer. Je suis honnête, tout simplement. Je dis ce que je pense. Je ne cache rien. J’attends la même chose des gens qui m’entourent. L’honnêteté et la confiance sont quelques-uns des traits de caractère auxquels je crois.
… le changement et la constitution d’une nouvelle équipe : C’est un grand défi, car dans le football, il faut des processus. On n’appuie pas simplement sur un bouton et ils jouent comme on l’a expliqué lors d’une réunion d’équipe. Le football ne fonctionne pas ainsi. Il faut travailler et créer chaque jour. Ce sera un travail difficile, mais le potentiel est énorme. Il y a tellement de talent ici, tellement de qualité, tant chez les joueurs expérimentés que chez les jeunes. Et maintenant, c’est à nous de nous rassembler pour recréer une équipe fantastique sur et en dehors du terrain. Nous voulons que cela fonctionne, que cela fasse tilt, que cela explose soudainement. Nous ne savons pas quand. Mais d’ici là, nous allons connaître de bons et de mauvais moments.
… le démarrage à froid avec le Bayer 04 sans préparation : j’ai beaucoup appris avec l’équipe nationale, car il n’y a pas beaucoup de séances d’entraînement. Il faut donc être très précis dans la gestion de son temps. C’est la même chose ici. Nous n’aurons que très peu de séances d’entraînement tactique. Nous apprendrons donc de match en match. J’ai beaucoup appris en tant qu’entraîneur national, car je n’avais pas de préparation de saison, seulement des matchs et de courtes séances d’entraînement. Je sais ce que je vais faire et je pense avoir l’expérience nécessaire pour cela.
… son idée du jeu : Parfois, on colle une étiquette sur le style de jeu et on peut toujours trouver quelques minutes où cela s’applique. Mais le plus important, c’est que si l’on veut être une équipe de haut niveau, il faut être très bon dans toutes les phases du jeu. Contre des équipes qui jouent très bas, il faut être capable de faire circuler le ballon très rapidement pour créer des espaces. Et inversement, il faut aussi créer indirectement ces espaces avec le contre-pressing. En cas de perte de balle, il faut très vite passer à l’action. Quand on joue contre de très bons adversaires, il faut aussi savoir défendre bas, mais aussi très haut. En tant qu’équipe de haut niveau, il faut être très proactif, décider autant que possible soi-même dans un match. Quand je suis sur la touche, j’aime surtout quand nous avons le ballon, que nous attaquons ou que nous récupérons rapidement le ballon.
… sa façon de gérer ses erreurs et celles de ses joueurs : Nous prenons 40 décisions par jour, mais nous sommes ce que nous sommes. Nous faisons tous de notre mieux, mais nous ne sommes pas parfaits. Et je veux juste montrer qui je suis et diriger uniquement avec mon identité. La vie est trop courte pour jouer un rôle et être quelqu’un que l’on ne devrait pas être. Quand je fais des erreurs, je ne passe pas des jours à dire que j’ai fait telle ou telle erreur. Mais parfois, c’est comme ça. Je suis moi. .. son équipe d’entraîneurs avec le Néerlandais Rogier Meijer et l’Espagnol naturalisé suisse Sergi Runge, ainsi qu’un autre confident potentiel : Nous allons commencer avec la qualité dont dispose le staff. Je trouve formidable que nous soyons diversifiés, avec des personnes d’horizons différents, mais nous avons une chose en commun : la façon dont nous voulons jouer et nous entraîner. Et tout comme l’équipe, les entraîneurs doivent également former une nouvelle équipe. Nous allons travailler jour et nuit pour constituer une très bonne équipe. Et ensuite, nous verrons ce qui se passera. Mais je suis très heureux des personnes que j’ai rencontrées, y compris dans les services administratifs. Il y a tellement de qualité.
… son retour à Copenhague pour le premier match de Ligue des champions du Bayer 04 : Pour l’instant, je me concentre beaucoup sur Francfort. Mais bien sûr, ce match est un événement important au Danemark. Il était prévu que nous jouions notre premier match de Ligue des champions à Copenhague. Une fois sur place, je ressentirai probablement davantage les choses. Pour moi, c’est un match de football. Mais c’est étrange de revenir au « Parken » et d’y disputer le premier match de Ligue des champions.
