Carlo Ancelotti devient le premier entraîneur étranger de l’équipe nationale brésilienne. Son départ du Real Madrid est donc officiel, ouvrant la voie à Xabi Alonso.
Après des mois, voire des années de spéculations, c’est désormais officiel : Carlo Ancelotti devient entraîneur de l’équipe nationale brésilienne. C’est ce qu’a annoncé lundi après-midi la fédération du quintuple champion du monde. Comme prévu, l’Italien de 65 ans quitte donc prématurément le Real Madrid.
« La plus grande équipe nationale de l’histoire du football sera désormais dirigée par l’entraîneur le plus titré au monde », a fièrement annoncé la CBF sur ses réseaux sociaux, qualifiant Ancelotti de « synonyme de succès ». Il fera ses débuts dès le début du mois de juin, lorsque le Brésil reprendra les qualifications pour la Coupe du monde.
Le vainqueur record de la Ligue des champions fera ses débuts le 6 juin lors du match à Guayaquil contre l’Équateur, puis le Brésil accueillera le Paraguay cinq jours plus tard. La Seleção, qui s’était séparée de son entraîneur Dorival Junior en mars après une défaite 1-4 contre l’Argentine, n’occupe que la quatrième place des qualifications pour la Coupe du monde, mais reste néanmoins en bonne voie pour le tournoi de 2026 aux États-Unis, au Canada et au Mexique. Le Brésil n’est actuellement que cinquième au classement mondial de la FIFA.
L’engagement d’Ancelotti comme « déclaration au monde »
L’engagement d’Ancelotti est « plus qu’une simple décision stratégique », souligne le président de la fédération, Ednaldo Rodrigues. « C’est une déclaration au monde entier que nous sommes déterminés à reconquérir la première place du podium. Ensemble, nous écrirons de nouveaux chapitres glorieux du football brésilien. » La CBF courtisait Ancelotti depuis longtemps. Il sera le premier entraîneur étranger de l’histoire de la fédération, c’est une certitude.
Avec l’Uruguayen Ramon Platero et le Portugais Joreca, le Brésil a déjà eu deux entraîneurs étrangers dans son histoire, mais dans les deux cas, il n’est pas tout à fait clair s’ils avaient vraiment l’entière responsabilité. Platero avait entraîné la Seleção lors de la Copa America en décembre 1925 pour quatre matchs. Officiellement, c’était Joaquim Guimaraes qui était prévu comme entraîneur, mais il a pris le rôle de directeur technique, de sorte que Platero était de facto l’entraîneur sur le terrain ; toutefois, cela n’était apparemment pas fixé contractuellement. Joreca, quant à lui, n’avait pas l’entière responsabilité lors de ses deux matchs internationaux en mai 1944, mais partageait plutôt une sorte de double rôle avec le légendaire entraîneur brésilien Flavio Costa.
Cette saison, l’impressionnante collection de titres d’Ancelotti ne s’enrichira toutefois pas davantage. Après avoir perdu les finales des deux coupes nationales et avoir été éliminé en quarts de finale de la Ligue des champions contre Arsenal, le Real a subi dimanche, lors du Clasico contre le FC Barcelone (3-4), un revers sans doute décisif dans la course au titre de champion de Liga. Le Barça pourrait déjà être sacré champion mercredi.
Au Real, Xabi Alonso succédera à Ancelotti, mais cela n’a pas encore été officiellement confirmé. Seul le départ de Xabi Alonso du Bayer 04 Leverkusen est certain depuis la semaine dernière. Le Basque devrait déjà être sur le banc des Merengues lors du Mondial des clubs qui débutera mi-juin.
