mardi, octobre 7, 2025
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Toto Wolff explique la forme affichée à Singapour : « Ces voitures sont imprévisibles… »

Mercedes fait un retour inattendu à Singapour : George Russell s’impose avec brio, tandis que Toto Wolff lui-même se demande pourquoi tout fonctionne soudainement.

Mercedes célèbre à Singapour une victoire que presque personne n’aurait cru possible, et encore moins l’équipe elle-même. George Russell s’impose avec brio sur un circuit qui, ces dernières années, ne convenait pas du tout aux Flèches d’argent. Après la course, le directeur de l’équipe, Toto Wolff, se montre à la fois fier et étonné.
« Oui, tout s’est vraiment bien passé aujourd’hui », dit-il. « La combinaison pilote-voiture était presque dominante, je dirais. George a contrôlé la course à tout moment, il a pris la tête dès le début avec les pneus moyens, puis il a simplement géré l’écart – donc très bien. » Wolff ne s’attendait pas à ce que Mercedes soit soudainement la référence dans la nuit humide de Singapour. « Si vous m’aviez dit avant la course que nous allions dominer à ce point, je ne vous aurais pas cru », dit-il, décrivant cette journée comme une symbiose presque parfaite entre le pilote, la voiture et les pneus.

D’un sujet de préoccupation à un atout : une interaction parfaite

Le circuit urbain de Marina Bay a longtemps été considéré comme le point faible du portefeuille Mercedes. Trop accidenté, trop lent, trop chaud – et toujours un défi pour la gestion des pneus. Mais cette fois-ci, tout est parfait. « Dès le premier instant, la voiture, le pilote et les pneus étaient en harmonie et imbattables », déclare Wolff.

Le secret réside dans l’équilibre. Mercedes semble avoir trouvé la fenêtre aérodynamique étroite dans laquelle la voiture fonctionne de manière optimale sans surcharger les pneus. Wolff souligne : « Ces voitures sont tout simplement une boîte à surprises. Si vous demandez à McLaren pourquoi elles n’ont pas fonctionné lors des trois dernières courses, ils n’auront probablement pas de réponse claire. Il en va de même pour Max, qui revient puis perd à nouveau en performance, et pour Ferrari, qui oscille entre succès et déception. »

Les différences entre les leaders sont minimes : quelques degrés de température de l’asphalte, un peu trop d’appui aérodynamique, une phase de réchauffement des pneus inadaptée, et la hiérarchie est bouleversée. Cette fois-ci, Mercedes a trouvé le juste milieu. La W16 était parfaite sur la piste, Russell a conduit sans s’énerver, avec assurance et sans commettre d’erreur.

Air vicié, air pur et énigme des pneus

L’expert de Sky, Ralf Schumacher, pense savoir pourquoi la course s’est déroulée de manière si claire dès le départ : « L’air vicié a également été un facteur important aujourd’hui, n’est-ce pas ? » Wolff acquiesce : « Oui, cela a été un facteur. Tu vois, c’est tellement plus facile quand tu roules en tête, surtout ici. »

Dans le trafic, de nombreux pilotes ont dû faire face à une surchauffe des pneus et à un manque d’adhérence. À l’avant, dans l’air pur, Russell a pu rester constamment dans la zone idéale. De plus, la génération Pirelli de cette année réagit de manière plus sensible aux pics de température, mais ceux qui trouvent le « sweet spot » sont récompensés, et c’est exactement ce que Mercedes a réussi à faire ce soir.
« Tout l’art consiste à tirer le maximum d’adhérence mécanique sans détruire les pneus », explique Wolff.
« Et cela ne correspond pas toujours à ce que l’on voit dans la simulation. Ce qui fonctionne virtuellement ne convient pas forcément sur la piste. » Singapour est l’exemple parfait qui montre que la simulation et la réalité sont parfois deux mondes à part.

L’analyse de Russell : le nouveau mélange d’asphalte comme élément clé

George Russell lui-même cherche des explications à cette soudaine supériorité. Après 62 tours, il tire le bilan : « Je pense qu’il y a eu moins de surchauffe des pneus cette année que par le passé. Auparavant, c’était un gros problème ici, mais avec certains virages qui ont été recouverts de nouvel asphalte, la piste est un peu plus lisse. Les pneus semblent globalement plus robustes. »

Le Britannique estime que le nouvel enrobé contribue de manière décisive à maintenir les pneus dans une plage de température plus stable. « Tout était un peu plus agréable », dit-il, « mais cela a tout de même été une surprise ».

Ferrari se bat, Mercedes brille

L’ambiance est tout autre chez Ferrari, qui se trouve actuellement du mauvais côté de la barrière. Le directeur de l’écurie, Frédéric Vasseur, parle d’une grande frustration. « Ce qui est extrêmement frustrant, c’est que lors des deux derniers week-ends, à Bakou puis à Singapour, le rythme était là au début, mais nous n’avons pas tiré le meilleur parti de la voiture. »

Ferrari échoue actuellement moins par manque de vitesse que par manque de compréhension des subtilités de la SF-25. « Nous nous battons tout au long de la course pour être sur la bonne voie », explique Vasseur. « C’est extrêmement frustrant pour l’équipe, car nous investissons énormément pour être là, et tout doit simplement s’imbriquer parfaitement. »

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