mercredi, octobre 8, 2025
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Vinales : « C’était ma plus grande erreur, mais je suis désormais plus mûr que jamais »

Maverick Vinales se confie comme jamais sur les occasions manquées, son bonheur familial et sa nouvelle maturité. Avec KTM, il a un objectif clair : entrer dans l’histoire

Même si Maverick Vinales n’est actuellement pas le pilote KTM le mieux classé au classement général, le pilote Tech3 a déjà attiré l’attention à plusieurs reprises lors des qualifications et des courses. À Mugello, il aurait peut-être réussi à monter sur le podium s’il n’avait pas été éliminé.

Mais lorsqu’on lui demande s’il se sent comme un pilote de pointe chez KTM, l’Espagnol reste modeste : « Je ne me concentre pas vraiment sur le fait d’être le meilleur pilote ou non.

« Honnêtement, ce qui m’importe, c’est de travailler sur moi-même, d’être le meilleur Maverick possible sur une moto. Suis-je le meilleur ? Je n’en ai aucune idée, c’est aux autres d’en juger », souligne-t-il, tout en soulignant l’égalité de traitement dont il bénéficie chez KTM.

« Je pense que KTM donne le maximum à ses quatre pilotes. C’est ce que j’ai ressenti dès le premier instant, et cela n’a pas changé. Nous essayons ensemble de construire quelque chose de solide. J’ai le sentiment que les commentaires de tous les pilotes sont analysés et que l’on essaie de tirer le meilleur pour nous tous. »

Vinales : le bonheur familial l’a changé

Mais derrière le « nouveau » Vinales se cache bien plus que ses talents de pilote : une évolution intérieure qu’il décrit lui-même comme sa plus grande réussite. Dans une interview accordée au journal sportif espagnol AS, il explique à quel point sa famille – sa femme Raquel et ses deux filles Nina et Blanca – a influencé sa façon de penser.

« Avoir ma propre famille était mon rêve depuis enfant. Après avoir atteint cet objectif, j’ai beaucoup évolué en tant que personne, car j’ai appris des valeurs que je ne connaissais pas auparavant, comme la patience et l’amour inconditionnel. Cela m’a rendu plus humble, plus intelligent et plus fort mentalement. »

Cette maturité se reflète également dans son comportement sur la piste. Il a réagi avec sérénité à la collision avec Franco Morbidelli au Mugello : « J’ai une règle : une colère ne doit durer que deux minutes. Après, c’est fini. »

La nouvelle attitude mentale de Vinales n’est pas le fruit du hasard. Il travaille activement sur lui-même, lit des livres sur le développement personnel, notamment ceux de Brian Tracy, et souligne : « L’attitude est essentielle. C’est la clé de tout ce que l’on veut accomplir. »

Malgré son calme intérieur, sa motivation sportive reste intacte. Son objectif est clair : devenir champion du monde de MotoGP. « Je sens que je peux y arriver. Je ne sais pas comment ni où, mais je suis sûr que c’est possible si je donne tout. »

Il ne considère pas KTM comme une simple équipe, mais comme un projet commun avec une forte cohésion : « Nous, les pilotes, devons rester soudés : Pedro, Brad, Enea et moi. Si nous nous battons ensemble, nous pouvons mener KTM tout en haut. L’usine a mis tous les moyens en œuvre. C’est maintenant à nous de jouer. »

Vinales admet ouvertement que la KTM n’est pas la moto la plus facile à piloter actuellement. « La KTM est difficile. Elle exige de la précision à chaque mètre. Une petite erreur dans l’accélération, 10 % trop peu ou 20 % trop, et tu perds. Mais quand tu trouves le bon réglage, tu es vraiment rapide », analyse l’Espagnol.

Sa plus grande erreur : avoir refusé l’offre de Ducati

Malgré ce défi, ce qui le rend si optimiste, c’est le lien particulier qu’il a avec son équipe : « L’énergie chez KTM me convient. C’est extrêmement important pour moi. »

Il se sent compris là-bas. Cela n’a pas toujours été le cas par le passé. Ainsi, au milieu de la saison 2021, la relation avec Yamaha, où Vinales était sous contrat depuis 2017, s’est rompue. « En quittant Yamaha, j’ai perdu environ 17 millions d’euros. Huit millions par an, plus les primes », révèle-t-il.

Et il admet : « Maintenant, avec la maturité que j’ai acquise, je pense que j’aurais peut-être pu aller jusqu’au bout là-bas. » À l’époque, il aurait déjà pu courir pour Ducati. Ne pas changer d’équipe : sa plus grande erreur sportive.

« En 2018, j’avais une offre de l’équipe d’usine pour 2019 et 2020, en tant que coéquipier de Dovizioso. J’étais presque partant », raconte Vinales à propos des occasions manquées, « mais mon entourage de l’époque m’a convaincu de rester chez Yamaha. Une erreur. »

Pourtant, le pilote de 30 ans ne regarde pas en arrière avec rancœur. Il est fier du chemin qu’il a parcouru et convaincu que le meilleur reste à venir. Son objectif personnel est d’être le premier pilote à remporter une victoire en MotoGP avec quatre marques différentes. Après Suzuki, Yamaha et Aprilia, c’est désormais KTM qui est en ligne de mire.

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