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Norris reste sobre après sa pole à Spa : « Les gens inventent des choses… »

0,5 seconde de retard vendredi, pole samedi : le pilote McLaren Lando Norris explique pourquoi il ne comprend pas l’engouement autour de ses qualifications sprint

Lando Norris a créé la surprise en décrochant la pole position lors des qualifications du Grand Prix de Belgique, devançant non seulement son coéquipier Oscar Piastri, mais aussi dissipant les doutes suscités par les qualifications sprint de la veille.

Vendredi encore, Norris avait plus d’une demi-seconde de retard sur Piastri lors du shootout, ce qui était un retard choquant, même lors d’un week-end de sprint où il n’y a qu’une seule séance d’essais libres avant les qualifications sprint. Mais Norris lui-même estime qu’il s’agit d’une affaire montée de toutes pièces.

« Il n’y avait pas de quoi s’inquiéter », a-t-il déclaré après avoir décroché la pole position. « Les gens aiment bien inventer des histoires. Mais je me sentais bien et la voiture a été performante tout au long du week-end. » Plutôt qu’une faiblesse fondamentale, il s’agissait simplement d’un instantané – et samedi, les rôles se sont soudainement inversés.

Petits ajustements, grands effets

En effet, Norris a renversé la situation de manière impressionnante en Q3 : avec un tour qui n’était certes pas parfait, mais qui était finalement 0,173 seconde plus rapide que celui de Piastri, ce qui lui a suffi pour décrocher la première place sur la grille de départ.

Et pourtant, son deuxième essai lui a semblé encore meilleur que le premier. « Je pense que le deuxième tour était plus propre. Mais le temps n’était tout simplement pas plus rapide. Ce sont des détails : un peu trop de bordure dans le virage 1, un peu dans la dernière chicane. Cela suffit pour perdre quelques centièmes. »

Le directeur de l’équipe McLaren, Andrea Stella, confirme : « Lando a eu quelques petits problèmes d’accélération vendredi, qu’il a pu corriger samedi en modifiant son style de conduite. Ce n’était pas une question de réglages, mais plutôt une question de conduite et de mise en œuvre. »

Le tour de Piastri vendredi était en revanche « presque parfait », selon Stella. « C’est pourquoi la course a été très serrée aujourd’hui, mais Lando a été plus précis dans les moments décisifs. »

La raison la plus probable de cette absence d’amélioration est que lors du deuxième tour en Q3, la somme est sortie et la température de la piste a augmenté de plusieurs degrés. Les temps ont donc été plus lents que lors de la première tentative, ce qui a finalement coûté cher à Oscar Pistri et Max Verstappen.

La constance plutôt que les expériences de réglages

Alors que Red Bull a considérablement agrandi l’aileron arrière en prévision de la pluie attendue dimanche, McLaren a préféré jouer la carte de la prudence. « Nous n’avons rien changé », déclarent Norris et Piastri. Stella ajoute qu’ils ont simplement monté une ailette Gurney légèrement plus grande sur l’aileron arrière, un petit détail qui permet d’augmenter légèrement la portance, mais qui n’est en aucun cas une modification fondamentale comme celle apportée à la Red Bull de Verstappen.

« Avant, c’était différent », explique l’Italien. « Avant, on ajustait la garde au sol ou on installait des amortisseurs plus souples. Aujourd’hui, tout fonctionne principalement grâce à l’aérodynamique. Il suffit d’interventions minimes. »

Les deux pilotes McLaren se poussent mutuellement à donner le meilleur d’eux-mêmes. Mais ils continuent de se traiter avec respect, trop respectueux selon certains observateurs compte tenu de l’enjeu. « Oscar fait un excellent travail », loue Norris. « Nous voyons exactement où l’autre est plus fort, et cela nous aide tous les deux. C’est une lutte difficile, mais bonne, que nous menons actuellement. »

Stella salue la performance globale de l’équipe : « Oscar a été plus constant tout au long du week-end, mais Lando a su être là au moment décisif. C’est exactement ce dont nous avons besoin. »

Reste à voir si Norris pourra profiter de cet avantage en cas de pluie dimanche. Les prévisions annoncent une course imprévisible, mais Norris se montre confiant : « Je pense que nous avons la meilleure voiture, et c’est ce qui compte. Peu importe la météo. »

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