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La prochaine attaque de l’avocat de la Super League

Le club luxembourgeois Swift Hesperange a déposé jeudi une plainte contre la Fédération luxembourgeoise (FLF) et l’UEFA auprès d’un tribunal national et a demandé à la Cour européenne de justice (CEJ) de statuer à titre préjudiciel. Ce serait anecdotique s’il n’y avait pas un chevauchement explosif avec une procédure bien plus populaire.

En effet, les avocats de Hesperange, Jean-Louis Dupont et Martin Hissel, représentent également le club de Super League dans son litige avec l’UEFA. Ce n’est que la semaine dernière qu’une audience de deux jours a eu lieu devant la CJCE dans l’affaire de la Super League, qui a tenu en haleine le monde du football pendant quelques jours il y a 15 mois. Une douzaine de grands clubs européens voulaient créer leur propre ligue d’élite sous la direction d’Andrea Agnelli et de Florentino Perez, présidents de la Juventus Turin et du Real Madrid.

Mais l’idée s’est effondrée comme un château de cartes sous la pression de nombreux fans et les menaces de l’UEFA et de la FIFA. Seuls le Real, la Juve et le FC Barcelone, qui s’offre une star après l’autre malgré une dette colossale, s’accrochent à l’idée. La CJCE ne se prononcera pas sur le fond avant 2023.

Les juristes s’en étaient déjà mêlés autrefois lors de l’arrêt Bosman

Il n’est guère étonnant que les juristes de Super League Dupont, Hissel ainsi que deux autres avocats s’en prennent maintenant à l’association nationale et à l’UEFA par le biais de Hesperange. Dupont, par exemple, a également représenté l’ex-professionnel Marc Bosman, dont l’affaire a ébranlé les fondements du football.

Du point de vue du contenu, il y a au moins un recoupement avec l’affaire de la Super League. Ainsi, selon le communiqué relatif à la plainte, Hesperange s’oppose « à l’illégalité de différentes règles de l’UEFA et de la FLF : Règles de l’UEFA et de la FLF qui interdisent aux clubs de créer et d’organiser des compétitions transnationales, par exemple une ligue du Benelux ou même une compétition paneuropéenne ». En outre, les plaignants s’inquiètent des quotas imposés aux joueurs formés localement et des règles de transfert de la fédération luxembourgeoise qui, selon Dupont &amp ; Co, « sont contraires à l’arrêt Bosman ».

Une attaque contre la règle luxembourgeoise des 50+1

D’un point de vue allemand, il est intéressant de noter que Hesperingen s’en prend également à un statut bien précis au Luxembourg, selon lequel les clubs doivent s’y organiser en tant qu’associations enregistrées et ne peuvent donc pas agir en tant que sociétés commerciales. En fin de compte, il s’agit d’un statut apparenté à la règle allemande 50+1

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