Kimi Antonelli rate de peu la première ligne de départ à Singapour et avoue ouvertement que ses émotions l’ont empêché de réussir au moment décisif.
Kimi Antonelli affiche un rythme soutenu lors des qualifications à Singapour, mais reste néanmoins insatisfait. Le rookie Mercedes termine quatrième, à 0,379 seconde de son coéquipier George Russell en pole position. « J’avais le sentiment d’avoir une réelle chance d’être en première ligne », déclare Antonelli. « Mais j’ai commencé à trop pousser. Mes émotions ont pris le dessus. »
Le parcours vers la Q3 a déjà été mouvementé pour le jeune homme de 18 ans. En Q1, il a dû interrompre son premier tour rapide après avoir percuté une Williams. « J’étais pris dans le trafic et sous pression, car je n’avais pas encore réalisé de temps », raconte Antonelli. « Mais j’ai ensuite réussi à faire un bon tour. » En Q2, son premier tour a été annulé pour avoir dépassé les limites de la piste, « mais après cela, je me sentais vraiment en confiance dans la voiture, je pensais pouvoir faire mieux ».
Antonelli : « Je me suis laissé trop emporter »
Mais en Q3, l’ambiance a basculé. « J’étais vraiment excité, car je savais que je pouvais décrocher une place sur la grille de départ. Et puis j’ai commencé à dépasser les bornes. J’en voulais trop, j’ai pris les virages à trop grande vitesse, et ça a tout simplement dépassé les limites », admet Antonelli en toute franchise.
Ce qui est particulièrement amer pour lui, c’est qu’en comparant les données, il constate qu’il était même plus rapide dans de nombreux virages qu’en Q2. « Mais dans les quelques virages où j’ai trop poussé, j’ai tout perdu. Je n’aurais pas dû prendre autant de risques, nous étions déjà rapides. »
« J’ai simplement roulé de manière trop tendue », poursuit-il. « Le premier tour en Q3 n’était pas parfait, alors j’ai voulu tout rattraper au deuxième tour, et c’est exactement là que j’ai commis une erreur. »
Antonelli : parfois, moins c’est plus
Malgré sa déception, Antonelli tire beaucoup de points positifs de cette expérience. « Ce fut une bonne leçon. Je me sens de plus en plus à l’aise dans la voiture et nous sommes sur une tendance positive », dit-il. « Monza était bien, Bakou était bien, et ici aussi, le rythme était là. Aujourd’hui, j’en ai simplement trop voulu. »
L’Italien fait preuve d’introspection : « Parfois, moins c’est plus. Aujourd’hui, j’ai dépassé les limites, et la voiture me l’a fait comprendre. »
Bradley Lord, directeur de la communication chez Mercedes, considère également cette performance comme un progrès : « C’était la première fois que Kimi venait à Singapour, et il a très bien réagi sous la pression. Il lui a juste manqué un peu de calme en Q3, mais c’est exactement le genre d’expérience qu’il faut acquérir. »

