D’abord, le transfert très critiqué de l’entraîneur à succès de Bâle, Celestini, à Moscou. Et maintenant, le FC Sion dispute un match amical à Saint-Pétersbourg et se fait bien payer pour cela. En Suisse, le débat fait rage.
D’abord les faits, ensuite la morale. Le club suisse de première division FC Sion disputera un match amical contre le Zenit Saint-Pétersbourg le 9 juillet. Le coup d’envoi sera donné à 19 heures et la vente des billets a déjà commencé.
Mais il ne s’agit en aucun cas d’un match amical normal dans le cadre de la préparation estivale du club valaisan. En Suisse, cette affaire suscite en effet autant d’émotion et de vives critiques que le transfert récent de Fabio Celestini, l’entraîneur à succès du FC Bâle, au CSKA Moscou.
L’Association suisse de football (ASF) a également déconseillé au FC Sion de disputer ce match à la Gazprom Arena. Depuis l’offensive militaire menée par la Russie en Ukraine, les compétitions sportives avec ce pays sont interdites. Comme chacun sait, les clubs russes sont exclus de toutes les compétitions internationales. Cependant, l’ASF ne peut pas interdire le voyage à la Neva, car il ne s’agit pas d’une compétition officielle.
Miranchuk n’est-il qu’un prétexte ? – Un salaire à six chiffres
Le club valaisan a répondu aux accusations. Le Zenit aurait approché le club de Sion parce que le Russe Anton Miranchuk y est sous contrat. Et le joueur international de 29 ans devait être présenté aux fans. « Il est très connu sur place, c’est pourquoi nous avons accepté que notre joueur russe passe quelques jours là-bas et joue devant son public », a déclaré Patrick Margueron, responsable de la communication du FC Sion. Il convient de noter que le Zenit Saint-Pétersbourg ne figure pas dans le CV du milieu de terrain, dont le frère jumeau Aleksey joue aux États-Unis pour Atlanta United.
Miranchuk n’est apparemment pas la seule raison pour laquelle Sion se rend en Russie. Ces derniers jours, l’argent a également fait l’objet de discussions en Suisse, cela va sans dire. Selon le journal à sensation Blick, les Valaisans toucheraient environ 300 000 francs suisses (environ 320 000 euros) pour ce match. L’argent proviendrait de l’organisateur du match, du moins selon les déclarations du président excentrique du club, Christian Constantin, dans le journal.
« Si quelqu’un accepte l’invitation, c’est bien Constantin »
Et cet organisateur est un agent de joueurs nommé Jérôme Salbert, qui, avec sa société « Global Sport International », ne se contente pas de conseiller des joueurs, mais organise également des matchs internationaux. « Si quelqu’un accepte une telle invitation, c’est bien le président du FC Sion », aurait déclaré Salbert.
Alors que l’entraîneur Fabio Celestini, qui a quitté Bâle pour rejoindre le club militaire du CSKA, risque des sanctions, le FC Sion n’a apparemment rien à craindre. Constantin s’est bien sûr couvert. « Nous avons clarifié cela avec le Secrétariat d’État à l’économie », a déclaré « CC » au Blick. « Il n’y a aucun problème. » En effet, le Zenit appartient à Gazprom, et le géant du gaz ne figure sur aucune liste de sanctions.